Modern business people in busy office
Publié le 24.08.2017

Un espace de travail repensé pour des salariés plus heureux ?

Le monde du travail n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il était il y a encore vingt ans. L’arrivée du digital a largement contribué à en modifier les codes et l’organisation. Ainsi, les frontières entre vie privée et vie professionnelle se sont estompées, le travail est devenu nomade et les salariés collaborent en réseau.

Si ces bouleversements ont pour objectif de tirer profit des évolutions technologiques, ils cherchent aussi à répondre aux critères de la qualité de vie au travail (QVT), un sujet de plus en plus important pour les directions. Car l’entreprise a bien compris une chose : des salariés heureux favorisent le bon développement de l’entreprise.

Des espaces qui optimisent les échanges

Parmi les changements ayant secoué le monde des entreprises, se trouve la disparition du bureau traditionnel au profit d’espaces de travail ouverts. La plupart ont été conçus pour favoriser la communication, stimuler la créativité et répondre au premier critère de la QVT selon les salariés : l’ambiance entre collègues. Il existe désormais des lieux agréables, confortables et parfois non attribués à l’avance, qui encouragent les échanges et sont plus conviviaux que les classiques salles de réunion. Le plus emblématique de ces espaces reste l’open space, qui a toutefois montré ses limites. Aujourd’hui, 1 salarié sur 4 déclare y travailler dans le bruit et 77 % y être régulièrement interrompus, soit 10 points de plus que les salariés en bureau ou atelier cloisonné.

1 salarié sur 4

déclare travailler dans le bruit.

Une plus grande flexibilité dans l’organisation

Les salariés plébiscitent une plus grande flexibilité dans leur organisation. 36 % des actifs disent en effet avoir du mal à allier emploi et engagements personnels. Une situation qui s’amplifie quand les salariés sont parents ou aidants. L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle représentant le 4e critère de la QVT, les entreprises mettent progressivement en place des solutions. Grâce aux outils technologiques, il n’est en effet plus indispensable d’être au bureau pour travailler efficacement et le télétravail représente une des alternatives intéressantes. 23 % des salariés plébiscitent la mise en place de ce système.

23 %

des salariés plébiscitent la mise en place du télétravail.

Reconnaissance et autonomie restent les déterminants primordiaux

Les nouveaux espaces et nouveaux rythmes ne doivent toutefois pas occulter ce qui constitue l’essentiel de l’activité professionnelle : une politique managériale pertinente répondant aux attentes réelles des salariés, comme la reconnaissance au travail – 3e critère le plus important de la QVT -, la confiance ou encore l’autonomie. Les notions de management agile ou d’entreprises libérées, où contrôle et hiérarchie sont moins présents, représentent à ce titre des formes de management à étudier mais qui ont du mal à s’implanter en France, où le principe hiérarchique reste fort. Celica Thellier, responsable de l’étude HappyAtWork qui recense les entreprises où les salariés français sont les plus heureux, conclut : « Au-delà des beaux locaux et des services, ce qui compte vraiment pour les salariés, c’est tout ce qui est intangible : le sentiment d’apprendre quelque chose, l’impact individuel et le sens de son travail ». Face à une probable refonte des approches managériales, il semble donc que la révolution du monde professionnel ne soit pas encore achevée.

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