S’il est difficile pour une entreprise de tenir compte du rythme de chaque salarié, il est cependant possible d’optimiser leur bien-être au travail en comprenant que les rythmes biologiques du corps humain influent sur les capacités intellectuelles et physiques tout au long de la journée.
9 h 15
Nos horloges biologiques individuelles ne fonctionnent pas au même rythme. Certains salariés sont plus efficaces tôt le matin, tandis que d’autres fonctionnent encore au ralenti. Située au cœur du cerveau, l’horloge biologique est une petite structure de la taille d’une tête d’épingle qui contrôle de nombreuses fonctions de l’organisme, comme la synchronisation du cycle veille-sommeil, la sécrétion d’hormones, la vigilance, les performances cognitives, la mémoire, l’efficacité musculaire… Négliger son propre rythme peut avoir un impact sur la santé (fatigue, stress…), mais également sur l’activité : prise de risque, défaut de concentration, retards… C’est encore plus flagrant pour les six millions de personnes qui travaillent de nuit ou en horaires décalés, astreignant leur horloge biologique à un constant réajustement.
10 h 00
La vigilance est optimale pour une majorité d’entre nous : c’est donc le moment de s’atteler à des activités qui réclament une attention ou des précautions particulières. C’est aussi la meilleure heure pour organiser les réunions importantes.
12 h 45
Déjeuner sur le pouce pour reprendre rapidement son activité n’est pas un gage d’efficacité. Faire une vraie pause déjeuner est bénéfique pour l’organisme, et évite la petite fringale dans l’après-midi. À l’inverse, un déjeuner trop copieux peut avoir pour effet une somnolence en début d’après-midi.
Entre 13 h 00 et 14 h 30
C’est le moment de la journée où la concentration s’amenuise. Il est alors préférable de mener une activité demandant moins de concentration. L’idéal étant de pouvoir faire une micro-sieste de 15 à 20 minutes. Réduction du stress et des risques d’accidents, amélioration de la mémoire, libération de la créativité…, les bienfaits de la sieste pour le salarié, comme pour l’entreprise, ne sont plus à démontrer.
17 h 00
L’énergie et la vigilance sont de retour. C’est donc le moment privilégié pour réaliser un travail demandant une grande concentration ou effectuer des travaux nécessitant de la vigilance.
À la maison, votre journée n’est pas encore terminée, mais votre cerveau commence déjà à sécréter l’hormone du sommeil : la mélatonine. Près d’un salarié sur deux (48 %) estime ne pas dormir suffisamment[1]. Or bien dormir est un gage de mieux vivre, mais aussi de mieux travailler. Pour faciliter l’endormissement, il convient, là encore, de respecter le rythme de son corps. Une activité physique est favorable au mieux dormir et contribue à synchroniser l’horloge interne, mais à condition de se terminer deux ou trois heures avant le coucher. Enfin, une grasse matinée le week-end ne compensera pas un manque de sommeil accumulé, et pourra être à l’origine d’un début de dérégulation de l’horloge interne avec un endormissement retardé le dimanche soir et le risque de ne pas entendre le réveil le lundi matin. Car outre connaître son propre rythme, ce qui importe, c’est de le garder.
[1]. Baromètres Santé et Bien-être au travail 2016_Malakoff Médéric
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