Charles de Fréminville a créé Bloom at Work, une société qui se sert des data et de sondages express pour questionner le moral des salariés avec une question simple posée une ou plusieurs fois par jour. Pendant le confinement, les questionnaires ont continué mais ont été adaptés au contexte.
Ce jeune dirigeant estime que la crise sanitaire a poussé de nombreuses entreprises dans la piscine du changement. Celles qui hésitaient sur la mise en place du télétravail et sur les nouveaux modes d’organisation, ont dû s’y mettre de manière accélérée.
La qualité de vie au travail dans l’entreprise, les émotions, les sentiments face au changement, tout ça faisait sens avant la crise sanitaire. Plus encore après. Pour Charles de Fréminville, le télétravail sera plus fréquent dans l’entreprise de demain ce qui obligera à réinventer tout ce qui forge le collectif et le sentiment d’appartenance. Quant au moral des salariés dont Bloom at Work assure le monitoring, les premiers indices qui remontent des données recueillies montrent que 20 % des salariés redoutent de perdre leur boulot. C’est une minorité forte quand les 80 % restants sont attentifs à la suite des événements.
Quel sera l’impact du déconfinement sur le niveau de confiance des salariés? Le retour à la normal va-t-il permettre à chacun de voir l’avenir sans appréhension et rebooster la confiance ? A l’inverse, le déconfinement va-t-il faire prendre conscience que la réalité économique est bien plus redoutable que la crise sanitaire… On le saura vite.