Première étape vers la reprise totale de leur activité, l’ouverture des terrasses des cafés, hôtels et restaurants le 19 mai dernier était un événement très attendu. Après une période difficile financièrement, beaucoup de professionnels du secteur voient cette réouverture comme le déblocage d’une soupape prête à exploser.
Mais la crise a laissé des stigmates : le personnel, serveurs et cuisiniers, a notamment beaucoup souffert des 7 mois de fermeture. Pour faciliter la reprise d’activité, la plateforme hcr-emploi, soutenue par le fonds d’investissement Malakoff Humanis, s’affirme comme un outil de recrutement novateur facilitant la mise en relation entre professionnels et établissements du secteur.
Des pertes massives de personnel
100 000(1). C’est l’estimation du nombre de professionnels du secteur à avoir quitté la profession pendant la pandémie. Pour une filière employant 650 000 personnes au total, c’est beaucoup. Certains ont profité des mois d’inactivité pour changer de métier ou pour reprendre des études… D’autres, dont la situation était souvent devenue très précaire, ont rejoint la grande distribution ou sont tout simplement rentrés dans leur pays d’origine (les travailleurs étrangers représentant jusqu’à 20% des effectifs des restaurants).
« Avec le COVID, beaucoup de gens ont quitté la restauration. Ce sont des métiers assez difficiles et ça l’est devenu encore plus avec tout ce qui s’est passé. », précise Charles Koiran, directeur du restaurant “La Démesure sur Seine” sur les quais à Paris.
Vient s’ajouter à cela la question des apprentis n’ayant pas pu réaliser leurs formations à cause de la crise, ce qui retardera nécessairement leur arrivée sur le marché, et celle des saisonniers d’été (300 000 en moyenne) qui ont prévu autre chose, faute de visibilité.
Une réouverture sous haute pression
Pour de nombreux patrons de bars et de restaurants, la réouverture représente donc un véritable casse-tête en termes de recrutement. Après plusieurs mois d’arrêt, les terrasses sont prises d’assaut et la reprise nécessite efficacité et réactivité. Dans ce contexte, les restaurateurs ont immédiatement besoin d’un personnel qualifié, et ne peuvent souvent pas se permettre de former des équipes entières.
À cela viennent s’ajouter plusieurs facteurs de stress supplémentaires, notamment un manque de visibilité quant aux aspects organisationnels. Même si le plan de déconfinement a été annoncé clairement au grand public, il est parfois plus confus dans les détails.
Par exemple, les restaurateurs ne savaient toujours pas début mai quelles allaient être les règles sanitaires exactes à appliquer.
« Devoir mettre tout en place à la dernière minute a été difficile. Normalement pour une saison qui commence en mai, on commence à se préparer début mars. On nous a donné les règles deux semaines avant la réouverture, c’est très compliqué pour s’organiser. » souligne Charles Koiran.
Enfin, même si la reprise est globalement vécue comme un heureux événement, elle représente un changement de rythme drastique pour de nombreux travailleurs. Pour certains, cet arrêt prolongé a entraîné une perte en compétences. Or, il leur faut maintenant replonger soudainement en pleine saison, dans une activité où le rythme est intense et où le travail est physiquement éprouvant. « J’ai du mal à m’y remettre. On passe d’une longue période à la maison à profiter de nos familles pour reprendre un métier assez dur physiquement. » Sébastien Giordano, ex-candidat à Top Chef, aujourd’hui gérant du restaurant “Le Picolo” à Bègles.
Une reprise souvent éprouvante et une motivation des travailleurs parfois fragilisée dans un secteur qui peinait déjà à renouveler son personnel plusieurs années avant la crise du COVID en raison de la rudesse de ses conditions de travail : horaires importantes, travail weekend et jours fériés, rythme de vie décalé. Avec pour conséquence un turn-over conséquent que la crise sanitaire n’a pas arrangé.
HCR Emploi : une plateforme digitale au service des restaurateurs
Pour réussir à faire face aux difficultés liées à leur reprise d’activité, les restaurateurs et les hôteliers s’appuient sur des planifications organisationnelles solides. La répartition de leurs équipes apparaît comme un enjeu important, une bonne anticipation du volume de clientèle pouvant être la clef d’une organisation efficiente. Mais le recrutement de ces équipes, même s’il est pensé à l’avance, reste souvent problématique.
Pour répondre aux besoins des restaurateurs, la plate-forme digital Troops, solution logicielle 100% online spécialisée dans le recrutement, a décliné son outil pour l’adapter aux besoins très particuliers du secteur, sous l’impulsion de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), avec l’aide du fonds d’investissement Malakoff Humanis.
Le résultat de cette collaboration est un outil novateur : la plateforme hcr-emploi. En ligne depuis le 26 mai , hcr-emploi propose un large panel de services visant à faciliter le recrutement de personnel. Elle permet entre autres de mettre rapidement en relation les établissements avec des demandeurs d’emplois qualifiés, mais aussi de soulager les contraintes administratives comme la rédaction et la signature des contrats de travail, l’envoi de données à un comptable, ou encore le relevés des heures effectuées. A la clé : des démarches juridiques facilitées, du temps gagné et un budget optimisé.
Cette initiative s’inscrit dans le dispositif Solidarité Entreprises lancé par Malakoff Humanis et illustre l’engagement du groupe de prévoyance auprès des entreprises et des salariés depuis le début de la crise sanitaire, particulièrement celles et ceux de la branche des cafés, hôtels et restaurants (HCR) dont nous sommes l’un des co-assureurs.
Un service bienvenu dans un contexte de grande tension où les directeurs d’établissement doivent pouvoir compter sur des solutions fiables et sécurisées.
(1)https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-nouvelle-eco-dans-les-restaurants-les-saisonniers-manquent-a-l-appel-1621268187