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Publié le 26.10.2018

Best practice QVT : développer l’intelligence collective

Impossible de développer l’intelligence collective sans un partage de valeurs. La Fabrique du Sud l’a bien compris. Créée suite à la fermeture d’une usine de crèmes glacées, cette société coopérative et participative a mis en place des actions qui renforcent l’engagement et la coopération entre les salariés. Rencontre avec cette entreprise pas comme les autres qui a été sélectionnée parmi les 4 finalistes des Trophées de la région Grand Sud.

Les glaces artisanales « La Belle Aude » sont nées d’une lutte sociale qui a porté ses fruits. Fin 2011, le fabricant de crème glacée Pilpa qui emploie 124 salariés à Carcassonne, est racheté par le géant britannique de la glace R&R Ice Cream.

19 de ses anciens salariés décident alors d’unir leur force pour fabriquer des glaces artisanales, élaborées avec des produits de qualité et hauts de gamme, qui valorisent la région, l’économie locale et l’environnement. « La Fabrique du Sud est avant tout une aventure humaine » explique le président Christophe Barbier « C’est notre entreprise à tous, toute l’équipe a contribué au succès de nos produits. » Les épreuves traversées ont généré une plus grande motivation chez les salariés. Tous ont à cœur de participer au dynamisme économique local et de transmettre leur savoir-faire.

Le fonctionnement démocratique de la Scop participe également à renforcer l’implication.

Ainsi, les stratégies et les orientations politiques sont votées par l’ensemble des sociétaires. Il existe également une meilleure transversalité de communication : mise en place d’une boîte à idées et de mailing interne. Bilan : une ambiance au top comme se réjouit un des salariés sociétaires « On est 23 patrons, ça change tout » explique-t-il. Pour en savoir plus sur l’organisation participative de cette petite entreprise hors du commun, retrouvez l’interview de son président Christophe Barbier.

Interview de Christophe Barbier, Président Scop La Fabrique du Sud

Nous sommes une société qui fabrique de la crème glacée artisanale, issue d’une lutte sociale.

Quelles actions pour favoriser la cohésion ?
La particularité de notre entreprise c’est qu’elle est formée en SCOP, c’est-à-dire que c’est une société coopérative ouvrière et participative. C’est-à-dire que nous votons démocratiquement les enjeux majeurs de l’avenir de l’entreprise.

Et ça marche ?
Oui ça marche, grâce à l’engagement de tous les salariés qui ont créé une intelligence collective. C’est-à-dire que chaque salarié est sociétaire, et a injecté de l’argent pour démarrer, de l’ordre de 15000 euros par sociétaire. Donc cette dynamique nous a permis de créer une envie de croissance où nous produits sont distribués généralement en grande surface et nous sommes en croissance tous les ans de 10%.

Echanges de bonnes pratiques : vos conseils ?
Nous nous donnons comme conseil de savoir se faire confiance entre nous, entre salariés, parce que chaque personne dans l’entreprise est importante et c’est de se savoir aussi s’entourer. S’entourer de personnes qui peuvent nous amener sur le côté financier, sur le côté business plan, qui nous amènent derrière à avoir des solutions par rapport à des doutes. Et justement, le conseil principal c’est qu’il ne faut pas avoir de doute et croire en notre avenir et en notre intelligence collective.